Parcours de vie. Michel Prost par Anaëlle
« Leur mère n’a jamais voulu s’en occuper »
Mon grand-père s’appelle Michel Post, il a 74 ans et est né à Paris. Pratiquement de sa naissance jusqu’à ses 7 ans il a vécu chez sa nourrice en Saône et Loire puis en pension à Cachan jusqu’à 13 ans, avant qu’il aille travailler.
Leur mère n’a jamais voulu s’en occuper. Mon grand père n’en parle pas mais à l’époque c’était mal vu d’avoir des enfants hors mariage et pire sans père. C’est à cause de cela que mon grand-père a subi du harcèlement.
Lorsque mon grand-père a commencé à travailler, il a découvert que son père (qu’il ne connaissait pas) l’avait finalement déclaré et donc il ne portait pas le nom de Prost. Ça a été très dur pour lui de se rendre compte que sa mère lui avait menti toutes ces années. Il a fini par faire un procès à l’âge de 19/20 ans pour récupérer le nom de famille de sa mère et de son frère.
Après toutes ces années à avoir travaillé pour une société mon grand-père a décidé de créer sa propre société que vous pouvez toujours retrouver à ce jour (société Michel Prost). Il a toujours travaillé dans le bâtiment en tant que peintre.
Mon grand-père a rencontré ma grand-mère aux 24h du mans. Ils se voyaient malgré le faite qu’ils ne vivaient pas à coté l’un de l’autre. Ils se sont finalement mariés à l’âge 23 ans, et à 30 ans ils ont eu mon oncle et ma mère 18 mois plus tard. Ils habitaient à côté de la butte Montmartre dans Paris. Lorsque ma mère a eu 1 an et demi, ils sont partis vivre à Aubervilliers, là où a grandi ma mère.
Michel Prost, « Je n’ai jamais prononcé le mot papa » 4m35s
Michel n’a jamais connu son père et sa mère ne s’en est pas occupé. Cette photo représente son besoin de liberté
La cité où il a grandi puis vécu durant le début de sa relation avec sa femme
Parcours de vie. Renato Kleber Fernandes par Caroline
« Je pense qu’on ne devrait jamais oublier d’où l’on vient »
Caroline a 16 ans et a décidé d’interroger son père sur son parcours d’immigration car elle trouve que son histoire est intéressante et touchante. Animée par sa curiosité, elle nous confie qu’elle a appris beaucoup sur ses propres origines familiales lors de son enquête.
Son père se nomme Renato Kleber Fernandes. Il a grandi dans le petit village de Boa Esperança dans l’État de Espirito Santo (Brésil). Il a fait des études de comptabilité mais n’a jamais été comptable. En 2001, Renato se marie et a son premier enfant. Il a pratiqué de nombreux métiers pour subvenir aux besoins de sa famille mais sa situation restait compliquée. De là, son père a décidé de partir en France en 2003 pendant que sa femme et son fils sont restés au Brésil. Peu de temps après, sa femme l’a rejoint en France. En 2007, Renato et sa femme habitaient aux Pavillons-sous-bois, ont eu leur deuxième enfant, Caroline, et ont pu ramener le premier en France aussi. Ils déménagèrent ensuite à Drancy en 2010 et ont eu leur troisième enfant en 2014. Renato a choisi de garder la langue maternelle dans l’éducation de ses enfants pour ne pas oublier ses origines. Ils habitent maintenant Coubron.
« Je suis fière du parcours que mon père a pu accomplir »
Photo du mariage de Renato à Boa Esperança au Brésil
Lettre de la femme de Renato qui était restée au Brésil
Photo prise à l’aéroport de Victoria au Brésil, 2003
Parcours de vie. Estelle Nizan par Zoé
Mariage traditionnelle – Cette photo représente le mariage d’un membre de la famille d’Estelle. Sur cette photo on voit la tante d’Estelle en costume traditionnel de mariée. Estelle est la petite avec les cheveux très courts et elle porte une robe bleue.
« Elle a beaucoup souffert de la guerre »
Zoë est une adolescente de 15 ans, elle a interrogé Estelle Nizan qui est sa belle-mère d’origine vietnamienne. Son histoire est émouvante et touchante.
Estelle Nizan est d’origine vietnamienne, elle a eu une enfance traumatisante à cause de la guerre. Elle évoque particulièrement le souvenir des pillages et des chars qui passent dans les rues, ce sont les souvenirs qui lui reviennent.
Cette pression de la guerre a engendrée une immigration anticipée vers la France à l’âge de 12 ans. Malheureusement, elle garde très peu de souvenirs de son pays d’enfance.
Elle arrive en France en juin 1980. En arrivant, sa famille est très pauvre et elle ne mange que des pâtes. Elle regrette alors sa vie d’avant. Son parcours scolaire est mouvementé et très dur car elle ne sait pas parler le français. A cause de cela, elle doit redoubler plusieurs classes et passe le bac à 20 ans.
Estelle finit par réussir et s’intégrer, elle travaille finalement dans le commerce.
« En arrivant en France, j’ai eu un sentiment de de liberté »
Souvenir de mon enfance – Cette photo représente un tableau vietnamien qui est accroché dans le salon d’Estelle. C’est important pour elle de garder des objets de son pays d’origine pour ne pas oublier sa culture étant donné qu’elle a quitté son pays assez jeune.
Parcours de vie. Issa Kandji par Dieynaba
« Certaines personnes voient l’immigration comme un dépouillage culturel alors que ça ne devrait pas l’être »
Dieynaba a réalisé un entretien avec son oncle Issa Kandji qui nous raconte son parcours d’immigration.
Issa Kandji est né en 1974 au Sénégal à Dakar. Il a eu une enfance plutôt mouvementée, il passait beaucoup de temps à jouer avec ses frères et ses cousins mais il a grandit principalement dans u n entourage féminin. Il garde un bon souvenir de son enfance. Il est arrivé en Belgique dans les années 2000 à Bruxelles, en hiver.
Au début, il était un peu isolé car il est difficile de s’approprier une nouvelle culture tout en gardant la sienne et apprendre de nouvelles manières de faire. Le Sénégal étant une ancienne colonie française, l’éducation était essentiellement en français, il n’a donc eu aucun problème à communiquer avec les autres. En 2015, il a déménagé en France, à Toulouse pour se rapprocher d’une partie de sa famille.
Issa trouve que la culture et la façon de vivre et de penser des français et des belges sont assez similaires même s’il trouve que la vie sociale est meilleure en Belgique.
Aujourd’hui, il s’est complètement intégré en France et bien que son pays lui manque et qu’il aimerait y retourner plus souvent, il ne regrette pas son parcours et aime la vie qu’il mène.
« C’est une expérience de vie d’expérimenter la vie ailleurs, donc pour moi c’est toujours utile, on y apprend une nouvelle manière d’être »
Le bonnet d’Issa – Issa porte ici son bonnet gris. Ce bonnet lui rappelle son enfance car il était à la mode quand il était petit !
Mariage de sa sœur – Sa sœur est assise au milieu des siens, Issa est assis à gauche sur la photo. Cette photo rappelle à Issa les bons moments qu’il a passés avec sa famille au Sénégal
Issa Kandji, « Je me fonds dans la masse, aujourd’hui j’ai une intégration presque parfaite » 3m51s
Parcours de vie. Farid Ranem par Mounir
« J’ai vu des gens, dans des rues, qui étaient décapité »
Mounir Ranem a mené un entretien avec son oncle, Farid Ranem, originaire d’Algérie. Il a traversé une enfance difficile mais malgré tout, heureuse grâce à la solidarité de son entourage. Farid exerce la profession d’infirmier dans un centre médical. Pendant l’interview, Mounir a ressenti à la fois de la compassion et de l’admiration envers son oncle, en raison des épreuves qu’il a surmontées tout au long de sa vie. La décision de Mounir de réaliser cette interview était motivée par le parcours de vie profond et captivant de son oncle, qu’il souhaitait mettre en lumière.
Farid Ranem, âgé de 59 ans, est originaire d’Algérie, né en 1962 à Alger centre, à Bolloré. Son enfance a été difficile mais heureuse grâce à la solidarité des personnes qui l’entouraient. Il a travaillé en tant que technicien supérieur et responsable de laboratoire, aimant le contact médical et l’aide aux gens. La vague de terrorisme en Algérie l’a contraint à quitter son travail à l’hôpital en raison de l’image atroce qu’elle véhiculait. Après avoir immigré en France en 2005, il a trouvé une vie plus stable et un métier mieux rémunéré. Son intégration a été facile, avec un l’apprentissage précoce du français à l’école.
Farid Ranem, « Le soleil et la mer me manquent » 4m02s
Parcours de vie. Katcha Valtchinova par Nolan
« Nulle terre sans guerre »
Nolan est congolais et antillais. Agé de 16 ans, il est né en France à Saint-Denis et nous explique énormément de choses sur sa belle-mère. Ce qu’elle a vécu durant sa vie, ce qui a été compliqué pour elle ou non, son enfance, sa scolarité ainsi que son immigration. Sa belle-mère a vécu énormément d’évènements tout au long de sa vie et il y a des éléments qui l’ont marqués et qu’elle n’oubliera jamais.
Katcha Valtchinova, agée de 41 ans, est d’origine bulgare. Elle a vécu dès l’âge de 3 ans jusqu’à l’âge de 11 ans à Bagdad la capitale irakienne avec ses parents qui étaient diplomates là-bas. Elle a commencé à apprendre le français dès l’âge de 3 ans. A cause de la guerre Irak-Iran, la petite famille a dû retourner en Bulgarie qui était encore sous le régime communiste. Le témoignage de Katcha Valtchinova donne l’impression qu’elle a eu une enfance heureuse car elle vivait dans de bonnes conditions de vie malgré de nombreux déplacements.
Katcha va ensuite prendre un virage dans sa vie à tous les niveaux notamment dans sa carrière professionnelle. Elle doit s’éloigner de ses parents et s’installe en France en Septembre 1996 à l’âge de 15 ans afin de poursuivre ses études en internat. Grâce à son parcours universitaire, elle a eu un parcours professionnel très riche.
Précisons également que sa famille lui rend visite en France, donc le lien entre elle et sa famille ne s’est jamais rompu malgré la distance.
« N’abandonne pas et tu auras ce que tu voudras »
Katcha Valtchinova, « Nous avons passé 4 ans à Bagdad pendant la guerre » 2m02s
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Parcours de vie. Fouzia Nelien par Nancy
« Mon enfance a été dure mais je m’en suis sortie »
Nancy a interrogé Fouzia Nelien qui est sa mère. Elle est d’origine algérienne. Elle a connu une enfance assez difficile. Elle est née à Sidi Bel Abbès, elle a grandi avec ses 2 parents et ses 6 frères et sœurs dont 1 porteur d’un handicap. A l’âge de ses 10 ans, sa mère part avec son frère en France dans l’espoir de pouvoir le guérir.
Fouzia est donc partie avec ses 5 sœurs vivre chez sa grand-mère mais au décès de celle-ci, elle a dû arrêter l’école à l’âge de ses 14 ans afin de s’occuper de la maison et de ses sœurs. Elle recevait régulièrement de l’argent de sa mère qui est restée en France pour le traitement de son fils. Elle faisait son possible pour pouvoir faire venir ses filles une par une en France. Elle commença par la plus jeune jusqu’à ce que son tour arrive. Elle a d’abord refusé de venir car en Algérie elle avait son mari et ses deux enfants qui n’avaient que 6 mois et 3 ans. Mais plus tard, suite à sa séparation, elle décide de venir en France par bateau en 2001 à l’âge de 24 ans. Elle part vivre chez sa mère avec ses deux enfants. Peu de temps après, elle se remarie et déménage dans un appartement situé dans le 93 à Bondy. Elle a 2 enfants, une fille et un fils. Elle commence des petites formations pour trouver un travail puis obtient un poste pour devenir chef d’équipe et travailler dans des bureaux.
A la fin de l’interview Nancy a été touchée et a trouvé l’histoire de ce parcours d’immigration très instructive.
« J’ai grandi plus vite que les filles de mon âge »
Fouzia Nelien, « L’odeur de mon enfance »
Bruleurs d’encens – C’est le seul objet que possèdent Karima qui lui rappelle son enfance, c’est pour cela qu’elle y tient vraiment.
Parcours de vie. Nassima Sedki par Dania
« Je donnerais tout pour repartir vivre mon enfance au pays »
Dania a décidé d’interroger sa tante Nassima Sedki car c’est l’une des seules personnes de son entourage qui a vécu une immigration. En sortant de cette interview, Dania a changé sa façon de voir les pays d’Afrique car elle a été étonnée des réponses de sa tante face aux stéréotypes qu’elle avait sur l’Afrique.
Nassima Sedki est née en Algérie, plus précisément dans un village à Tiziouzou. Elle a grandi avec ses 9 frères et sœurs. A l’âge de 8 ans, son père l’a emmené vivre en ville afin de lui offrir à elle ainsi qu’à ses frères et sœurs la chance d’étudier. Et cela n’a pas loupé car Nassima a obtenu son Bac S. Ensuite, à l’âge de 24 ans, elle se marie et se retrouve face à un dilemme : quitter l’Algérie pour rejoindre Paris avec son mari ou rester avec sa famille et se séparer… La famille ou l’amour…
Elle choisit l’amour et c’est donc à 25 ans qu’elle prend l’avion pour rejoindre la Seine-Saint-Denis avec son mari. Malgré sa connaissance du français, elle a du mal à s’intégrer car elle a peur du regard des gens face à son accent. Aujourd’hui Nassima est comptable, elle a 2 enfants et vit toujours à Paris dans le 93.
« J’ai eu une enfance formidable »
Nassima Sedki, « Laisser toute sa famille là-bas » 1m46s
Parcours de vie. Tania Lefter par Mihaela
« Le bonheur est comme le vent, impossible à saisir »
Tania Lefter est une jeune femme âgée de 20 ans, elle est originaire de la Moldavie plus précisément de la ville de Orhei. Mihaela Lefter âgée de 16 ans, a choisi d’interroger sa sœur Tania puisque, selon elle, sa sœur a eu un parcours d’immigration très compliqué. Elle a rencontré de nombreux problèmes à son arrivée en France au niveau scolaire et personnel.
Tania a eu une enfance heureuse, mais une adolescence compliquée. Son adolescence a été chamboulée par un départ précipité pour la France, cela fût difficile pour elle de s’ouvrir aux gens, de se faire de nouveaux amis car elle ne parlait pas du tout français. Après plusieurs mois Tania a su s’adapter à son nouvel environnement et à sa nouvelle vie. Lors de son arrivée, Tania s’est installée au Raincy puis à Livry-Gargan où elle vit actuellement.
Au cours de cette interview, Mihaela a ressenti de la tristesse et de l’admiration envers sa sœur car elle a appris que Tania avait rencontré des difficultés au niveau social et scolaire. Elle a pu comprendre qu’il n’est jamais facile de s’habituer à un environnement qui nous est inconnu.
« On ne naît pas femme : on le devient »
Une journée en famille (2004) – Sur cette photo on peut voir Tania (indiquée avec une flèche) elle était en compagnie de ses cousins. On peut voir que les 3 enfants sont assis sur une petite voiture jaune dans un jardin ou dans un parc.
20 ans l’âge des possibles – Cette photo a été prise pour les 20 ans de Tania. Tania est ici entourée de sa famille pour cet événement.
C’est un moment important pour Tania de passer un moment tous ensemble dans la joie.
Cette photo a été prise par Mihaela, la sœur de Tania. On peut s’imaginer que la photo a été prise ici car le cadre était idyllique. On peut penser qu’elle rentrait chez elle après une journée de cours ou de travail.
Parcours de vie. Taouche Bahria par Youcef
« Je trouve que la France offre beaucoup d’opportunité et est un pays généreux »
Youcef a interviewé Taouche Bahria. Elle est d’origine algérienne. Elle est infirmière dans un centre médical et a 5 enfants. Au cours de l’entretien, Youcef a ressenti beaucoup d’émotion en écoutant le parcours de vie de sa mère.
Taouche Behria a eu une enfance plutôt paisible, elle a immigré en Europe en 2017 pour offrir une vie meilleure à sa famille. Elle avait des inquié »tudes concernant la capacité de ses enfants à s’adapter à la langue et à l’école française. Depuis son arrivée en France, elle a réussi à trouver un emploi stable et a été en mesure d’élever ses enfants avec succès.
Elle considère maintenant son immigration comme bénéfique et apprécie la stabilité de sa vie en France.
« La chose que je regrette le plus est de ne pas être venue plus tôt »
La nostalgie – C’est une théière en métal avec des motifs orientaux. Cet objet compte beaucoup pour la personne interrogée car lorsqu’elle était petite, sa mère lui préparait du thé avec cette théière. Elle l’a donc gardée durant toute sa vie jusqu’à aujourd’hui. Elle prépare à son tour du thé avec, pour ses enfants.
Parcours de vie. RAMDANI Ramdan par Soukaina
« il a dû faire des sacrifices : laisser sa femme et ses enfants, tous sans papier, pour rejoindre la France »
Je me suis intéressé à la vie et l’enfance du Grand-père de Soukaina makhfi, Mr RAMDANI Ramdan âgé aujourd’hui de 75 ans.
Ce grand monsieur d’origine Marocaine qui vit actuellement en France n’y a pas passé toute sa vie, bien au contraire. Il est né au Maroc et y a passé toute sa jeunesse.
Et justement pour parler de sa jeunesse, il nous a relatés une enfance très compliquée où la pauvreté et les conditions de vie difficile dominaient ; comme pour aller à l’école par exemple, presque impossible pour lui dû a l’éloignement (2h de route) : il vivait dans un village retiré. Son enfance a aussi été marquée par le décès tragique de la plupart de ses proches dont sa mère, décédée quand il n’avait que 10 ans.
Il est issu d’une grande famille, 5 frères et 2 sœurs. Son père s’est par la suite remarié. La vie dure et précaire au Maroc ont poussé M.RAMDANI à quitter son pays natal pour, à l’âge de 18 ans, migrer afin de commencer une nouvelle vie. De là, il y a rejoint son frère ainé. Sans papier, il a du mal a trouver du travail, mais exerce plusieurs petits boulots dans des domaines divers comme le jardinage ou encore gardien d’immeuble.
Il est resté 5 ans à Paris où il a notamment appris à parler la langue et appris la culture française.
Après cette belle expérience, il a décidé de repartir dans son pays d’origine ou il a rencontré son épouse et a eu 4 enfants. Mais les conditions de vie et le manque de boulot n’ayant pas évolué ; il a dû faire des sacrifices et y laisser sa femme et ses enfants, tous sans papier, pour rejoindre la France seul, pour travailler dans le but de pouvoir faire vivre sa famille restée au pays.
Aujourd’hui il vit bien la retraite, entouré de sa famille, il voyage de temps en temps de la France au Maroc.
Ramdan Ramdani, « Je marchais deux heures pour aller à l’école » 3m19s
C’est une machine à coudre qui appartient au grand-père de Soukaina. Il l’a gardé toute sa vie. Quand il rentrait chez lui, il cousait pendant des heures. C’est essentiellement grâce à cette machine qu’il a réussi à avoir de l’argent de poche
Dans la montagne au Maroc, il part rendre visite à sa famille
Parcours de vie. Abderhamane par Sirine
Sirine a enquêté sur son grand-père car c’est le seul qui a une vraie histoire d’immigration. Elle a passé une journée à l’hôpital avec son grand-père pour en apprendre davantage sur son histoire.
Son grand-père s’appelle Abderhaman, il est venu en France à l’âge de 8 ans en train avec sa mère pour rejoindre son père. Abderhaman était dans une école coranique en Algérie. En venant en France il a intégré un internat. Tous les week-ends, il rejoignait sa mère chez lui.
A l’âge de 15 ans son père décède, il est tué pendant la guerre d’Algérie par l’armée française.
Il travaille dur à l’école pour apprendre la langue française, il éprouve une grande reconnaissance pour son pays d’accueil et pense que son père a fait le bon choix en venant vivre ici.
Abderhaman, « Mon instuituteur voulait absolument que je réussisse » 4m01s
Abderhaman, « J’éprouve un amour illimité pour l’Algérie mais celui que j’éprouve pour la France n’est pas moins » 4m17s
Parcours de vie. Lutfye par Méline
« J’étais heureuse en Turquie »
Méline Aygun a enquêté sur l’histoire de sa tante, elle a décidé de choisir cette histoire car elle est la seule personne proche d’elle qui a immigré. Elle a enquêté pendant toute une soirée pour écouter son histoire.
Sa tante s’appelle Lutfye elle à 52 ans, elle est née en Turquie et à rejoins son père en France à l’âge de 11 ans car il a demandé un regroupement familial. Elle explique qu’elle à eu du mal à apprendre le français. Elle était très heureuse quand elle était petite et elle se rappelle plusieurs jeux auxquelles elle jouait étant petite, comme la corde à sauter ; dauphin dauphine…
Quand elle est arrivée en France, elle explique qu’elle n’a pas retrouvé tout ça, qu’elle n’avait plus aucun repère. Lorsqu’elle compare la Turquie et la France, Lutfye rappelle que personne ne sort et tout le monde reste à la maison ici en France, il n’y a pas beaucoup de jeux en extérieur, on vite enfermé, à l’inverse de la Turquie.
« Son histoire m’a touché »
Lutfye, « J’étais habitué à jouer déhors en Turquie, je n’ai pas retrouvé ça en France » 2m47s
Une sortie familiale – Cette photo est importante car elle représente pour Lutfye un moment familial, elle en parle d’ailleurs dans son entretien.
Parcours de vie. Roseberline Coulotte par Jonathan
« Même si j’aime la France, Haïti restera toujours mon pays »
Roseberline Couloutte est l’amie de Jonathan depuis 2019 mais ils ont commencé à se fréquenter en 2020. Elle est d’origine haïtienne et a grandi dans une grande famille avec trois frères et de nombreux cousins. Elle a étudié jusqu’au lycée avant de partir avec son père, ce qui a créé une distance avec sa famille.
Elle est venue en France pour poursuivre ses études mais a dû redoubler une classe pour passer son bac français, ce qui l’a profondément affectée. Elle a ensuite évolué des études de mathématiques pendant deux ans avant de se reconvertir en photographe. Elle travaille actuellement dans une association tout en continuant ses études de photographe.
Son père voyage beaucoup et elle voit rarement ses frères qui sont partis à l’étranger, dont un est resté en Haïti. Elle a eu des difficultés à se faire des amis en arrivant en France mais a finalement réussi à s’adapter. Elle est reconnaissante d’avoir pu partager son histoire et sa vie avec Jonathan.
Des émotions ambivalentes – Roseberline se souvient aussi qu’elle a laissé ses amis en Haïti et qu’elle n,’a pas pu fêter cet événement avec eux, cela l’a rendu très triste et nostalgique.
Remise de diplômes – Photo spéciale pour Roseberline, c’est la remise des diplômes. Elle a dit lors de son entretien qu’elle se sentait seule car elle a dû redoubler dès son arrivée en France. mais elle reste très fière de son diplôme.